Random Access Memories des Daft Punk : exemple d’une quête de valeur musicale non moderniste An example of a non-modernist quest for musical value
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Résumé
Avec Random Access Memories (2013), les Daft Punk remettent en cause l’hégémonie des technologies numériques et réhabilitent la performance humaine dans la création musicale populaire. Ce projet n’est pas si « passéiste » qu’ont pu le dénoncer certains critiques dont Simon Reynolds. Si le rapport à l’histoire de cet album est indiscutable, il mérite d’être nuancé : l’étude des faits musicaux et des déclarations des artistes et de leur équipe montrent que le passé, sur cet album, ne cesse de dialoguer avec le présent, voire le futur. Si les aspects innovants de Random Access Memories ne sont pas de nature technologique, ils ne s’inscrivent pas moins dans la continuation d’un esprit profond de la « culture DJ » (Poschardt, 2002), que les Daft Punk refusent d’abandonner à l’uniformisation autant qu’à une fuite en avant techniciste, notamment dans le champ numérique. À travers leur démarche artistique, les Daft Punk laissent entrevoir une vision multifactorielle de la valeur musicale qui s’émancipe du modernisme pour soulever des questionnements bien plus contemporains que ne le laisse entrevoir l’esthétique rétro de Random Access Memories.
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