À propos de cette revue
Imaginaires (ISSN : 2780-1896) est une revue bilingue semestrielle du Centre interdisciplinaire de recherches sur les langues et la pensée (CIRLEP) publiée aux Éditions et presses universitaires de Reims (ÉPURe). La revue, avec comité de lecture, s’adresse aux chercheurs s’intéressant aux « cultural studies ». Déclinaison de la revue historique du CIRLEP Imaginaires créée en 1996 et riche de 22 numéros, la revue électronique publie des recueils d’articles choisis et évalués portant particulièrement sur l’étude des objets de la culture populaire contemporaine, territoire de recherche encore largement inexploré de manière scientifique et académique. Paraissent également des numéros spéciaux thématiques interrogeant la définition même de ces domaines : « culture(s) populaire(s) » et « cultural studies ».
Objectifs
Imaginaires a pour ambition d'offrir un espace privilégié aux études culturelles (ou études sur la culture), dans leur diversité et transversalité. Sans se priver de la variété des champs scientifiques que croise et recoupe cette thématique de recherche, la revue se donne également pour objectif d'examiner et d'actualiser les méthodes et les pratiques d'une discipline dont les contours, protéiformes, restent encore difficiles à dessiner, près de soixante ans après sa naissance à Birmingham au milieu des années 1960. D'emblée, les Cultural Studies furent marquées par leur dimension populaire et s'attachèrent à étudier de nouvelles classes d'objets, en tentant de déjouer les hiérarchisations culturelles traditionnelles. Ces nouveaux objets culturels se font l'écho de l'émergence de nouvelles entités sociales qui forment le sujet d'« études » dédiées (et fragmentées ?) : race studies, gender studies, queer studies, childhood studies, intersectional studies, etc. Il s'agit non seulement d'appréhender, de manière critique, les discours qui sous-tendent ou qui vilipendent ces contenus culturels mais aussi d'interroger la matérialité même de cette culture caractérisée par l'industrialisation et la (re)production de masse (Williams).
Imaginaires s'intéresse d'abord à l'écart, au décentrement initial d'avec la culture dite savante en explorant ces nouveaux objets, leurs modes et conditions (matérielles, sociales, économiques et sociétale) de production et de réception. Imaginaires se concentre particulièrement sur les contre- et sous-cultures, sur leur captation par la culture mainstream, phénomène dont on peut se demander s'il n'aboutit pas, finalement, à l'éclatement de la culture de classe. La culture populaire absorbe-t-elle le discours dominant ou s'en émancipe-t-elle au contraire, produisant un discours résistant et/ou contre-hégémonique (Gramsci) ?
Loin de voir dans la prolifération de la culture populaire une aliénation des masses ou un avilissement de la culture savante (Leavis), Imaginaires embrasse un corpus populaire (littérature et cinéma de genre, bande dessinée, télévision, jeu vidéo, body art) afin, aussi, d'en apprécier la rhétorique et l'esthétique.
Partant du postulat que la culture populaire est un objet d'étude digne d'un investissement savant, Imaginaires se définit enfin comme le lieu de tous les croisements (scientifiques), de tous les transferts (culturels) et de toutes les formes d'inter-pollinisation (disciplinaire).
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